dimanche 30 août 2009

Les pêcheurs de Fortaleza

Le matin, lorsque l'on fait son footing (si ! si !) à Fortaleza et que l'on arrive au bout de la Praia do Meireles, on tombe sur un spectacle étonnant.




Un condensé de la Condition Humaine se joue sur une plage où les pêcheurs viennent de rentrer de leur tournée nocturne.



On pratique encore dans le Ceará la pêche à bord des fameuses jangadas (bateaux à une seule voile typique du Nordeste). Il y a aussi quelques petits bateaux à moteur mais ça reste très artisanal.




Au retour de la pêche, le poisson est vendu à des intermédiaires qui vont le travailler, pour le revendre ensuite...
A chaque étape, il y a des négociations acharnées sur le prix et la qualité de la marchandise.


Par ailleurs, la pêche engendre une activité économique avec des bars (souvent une simple table) où les pêcheurs pourront trouver un moment de détente et boire un café ou une cachaça, au son du forró (omniprésent même à 7h du matin)...


On n'ose imaginer combien de reais il reste à nos amis pêcheurs quand ils rentrent chez eux après une nuit de travail...



Quoi, il est pas beau mon poisson ?


Vu de cette plage, les immeubles de Fortaleza semblent vraiment appartenir à un autre monde !



....La fin du cycle : dans la rue, les poissoniers proposent à leurs clients l'arrivage du jour.

Fortaleza (Ceará)

Fortaleza (http://en.wikipedia.org/wiki/Fortaleza) est la capitale de l'état de Ceará dans le Nordeste.
Dans le Nordeste, Fortaleza est en quelque sorte la concurrente de Récife, avec qui elle partage un grand nombre de points communs.
Un front de mer moderne y cohabite avec des quartiers historiques (et un poil délabrés).


Au niveau touristique, Fortaleza est surtout réputée pour ses plages et reste une destination recherchée même si souvent c'est une étape vers d'autres plages de l'état (telles que Jericoacoara).


Elle a également un réputation sulfureuse et il y a effectivement des quartiers où la prostitution est assez présente.



Il ne faut pas réduire Fortaleza à cet aspect et il y a ausi une tradition culturelle très forte et des noms tels que José de Alencar et Rachel de Queiroz figurent parmi les fiertés de la ville.


Iracema (roman de José de Alencar) a du reste donné son nom à une des plages les plus connues de la ville. La sculpture représentant l'héroine est un des monuments les plus connus de la ville.



Les traditions nordestines telles que la littérature de cordel, le forró,.. restent encore très vivantes à Fortaleza.



Il y a également une tradition humoristique cearense assez marquée : un grand nombre de piéces comiques sont quotidiennement représentées et au marché, on trouve des T-shirts parodiques qui font des souvenirs à offrir à ses amis brésiliens.


En tout cas, entre plages et vie nocturne, on peut passer quelques jours agréables à Fortaleza et agrémenter ses journée en buvant des jus de fruits parmi les meilleurs du Brésil.


mercredi 26 août 2009

Le temple Eikan-dō (Kyōto)


Le temple Eikan-dō (situé dans la partie Est de Kyōto) est un des temples les plus appréciés de la Ville et c'est vrai qu'il surprend par son étendue et par la variété de son architecture.
http://kyoto.asanoxn.com/places/higashiyama_nth/eikando.htm



Le temple, qui a été fondé en 855, est le siège de la secte bouddhiste Jodo-Shu.





Une visite dans ce temple est un voyage dans le temps et un pur moment de détente pour l'esprit.
Un parcours fléché permet de rentrer dans des bâtiments en bois où on peut surprendre un bonze en train de prier et de traverse des jardins également très beaux.


Ce n'est pas par hasard que l'Eikan-dō est un des endroits préférés des japonais pour s'adonner au Momijigari (la contemplation feuilles rougies en Automne).


Il se situe à flanc de montagne et les courageux qui montent jusqu'à la pagode Taho sont récompensés par une vue superbe sur la ville.

dimanche 23 août 2009

Natiembum au Parc Floral (26/07/09)


Natiembum ou Natie Bumcello, c'est la rencontre entre Nathalie Natiembé et Bumcello.

Bumcello, pour les rares personnes qui ne les connaitraient pas encore, inclut Cyril Atef (alias Bum), percussioniste génial et fou, et Vincent Ségal (alias Cello), le Jimmy Page du violoncelle électrique, un duo qui existe depuis un certain nombre d'années (et d'albums) mais que le (grand) public (re)connait surtout en tant que membres du groupe de "M".

Vincent "Cello"


Nathalie Natiembé (http://www.myspace.com/nathalienatiembe) est une des ambassadrices actuelles du maloya, ce style réunionnais qui fut longtemps interdit là-bas car synonyme de la souffrance des esclaves (http://fr.wikipedia.org/wiki/Maloya).


Dominique ?? - sorry, je n'ai pas bien percuté ton nom !



Bumcello (http://www.bumcello.com/page.php) est un duo étonnant car ils savent aborder et mélanger avec un égal bonheur des genres aussi variés que électro, afrobeat, rock, reggae, rumba,..
Leurs albums sont excellents (surtout "Nude for Love", mon préféré) mais c'est sur scène que le duo prend sa dimension, notamment grâce à un sens développé de l'improvisation qui leur permet, en partant d'une simple boucle sonore, de faire une véritable polyphonie extra-terrestre.
Qui plus est, ils constituent un spectacle à eux deux : Bum est super-extraverti et il tape sur tout ce qui existe avec une belle invention mais Cello, sous des dehors de gendre idéal, cache aussi une vraie folie et c'est un régal de le voir danser (comme dans les shows de M) .


Nathalie "Natie"


Je ne connaissais pas Nathalie Natiembé avant ce concert mais j'ai été impressionné par ses qualités scéniques. Elle s'investit totalement et semble souvent au bord (voire de l'autre coté) de la transe.
Elle chante en créole des textes que l'on sent engagés.
Lors du concert, le répertoire joué n'était pas celui de Bumcello, mais un répertoire écrit en commun et qui préfigure un futur album "Kamasutra" à paraître à la rentrée.
On peut aisément qualifier cette musique de vaudou psychédélique!!!


Cyril "Bum"



Durant le concert, on a senti une grande complicité parmi nos 3 mousquetaires (qui, comme l'a si bien dit un présentateur, étaient 4...).
J'ai bien aimé les percussions "roots" ainsi que le joueur de tabla (dont je n'ai malheureusement pas bien saisi le nom et je dois également confesser que mes recherches sur le web n'ont pas non plus abouti, help !).
Un concert sympa donc, un album à surveiller, et une énigme à résoudre !

mercredi 19 août 2009

Sandra Nkaké au festival Paris Quartier d'été (07/08/09)


Sandra Nkaké (http://www.myspace.com/sandrankake) s'est imposée en quelques mois comme une des chanteuses françaises (franco-camerounaise pour être précis) à suivre, tous styles confondus.
Certes, elle est cataloguée "diva soul" et c'est vrai que la soul music chantée en anglais représente une grosse majorité du répertoire de l'album "Mansaadi" mais son talent transcende les genres et les 2 titres phares du CD sont "happy" (de la soul.. musette?) et "la mauvaise réputation" où elle transfigure la musique de George Brassens (c'est à chercher impérativement sur youtube).

Dans le cadre du festival Quartier d'été, elle nous a offert en début de mois une série de concerts dont l'originalité était qu'elle changeait de formule scénique tous les soirs.
J'ai personnellement assisté au concert du 7 où elle était accompagnée par Guillaume Farley à la guitare.


C'est à cette occasion que je suis tombé sous le charme (le choc ?) de Sandra (allez, je me permets des familiarités) mais je n'étais probablement pas le seul, car si l'album est très agréable avec une production léchée, c'est sur scène, avec des arrangements plus dépouillés que les chansons prennent encore plus de relief.
Le recours à des boucles enregistrées donne à mon sens un coté plus expérimental à la chose et on a l'impression de revenir aux racines du gospel ou du blues.


Certes, Sandra a une plastique "avantageuse" mais c'est loin d'être son seul atout dans la vie et sur scène.
Sa voix "live" provoque encore plus de frissons que sur disque et puis elle a des qualités de comédienne qui ajoutent à son expressivité et lui permettent d'instaurer un dialogue avec un public (rapidement) conquis.


Sandra a pris son temps avant de démarrer sa carrière solo et c'est ce qui doit expliquer l'impression de sérénité qu'elle dégage.
Pour la petite histoire, elle a, par le passé, participé à des projets avec Julien Loureau et les Troublemakers (pour ne citer que les plus connus...de moi).


Tous les éloges de la presse réunie (Libération, Télérama, Radio Nova,..) me semblent donc pour une fois mérités et on est pressé de la revoir dans un autre contexte scénique et musical, de son choix bien sûr!


Tout ce qu'on peut espérer maintenant est que le succès ne la rende pas inaccessible (par exemple en jouant dans des trop grosses salles) et, above all, qu'elle reste fidèle à elle-même !

dimanche 2 août 2009

Le Shimogamo-jinja (Kyōto)


Le Shimogamo-Jinja fait partie des 17 sites de Kyōto classés au patrimoine mondial. (http://www.pref.kyoto.jp/visitkyoto/en/theme/sites/shrines/w_heritage/02/)


C'est un des plus anciens sanctuaires de la ville, il date en effet du 8ième siècle.


C'est le siège d'un des festivals les plus importants de la ville, le Aoi Matsuri.


Il se trouve dans un secteur boisé de Kyōto, à l'embouchure de 2 rivières et c'est vrai que quand on y est, on éprouve un grand sentiment de calme intemporel.
On a du mal à croire qu'on se trouve très près de l'agitation de la ville !


C'est un sanctuaire shinto (et non un temple bouddhique, ne pas confondre..) et un grand nombre de mariages s'y déroulent le dimanche (pour les autres jours, je ne sais pas..)
L'occasion pour les touristes de se plonger dans un univers parallèle, où le passé et le présent se téléscopent joyeusement avec des mariées portant des habits d'un rafinement inouï, les femmes en tenue traditionnelle également, sans oublier les multiples gadgets numériques (caméras et appareils-photos).
Cette cérémonie semble véritablement mise en scène par des organisateurs zélés veillant à ce que tout soit parfait (trop ?).



C'est vrai que quand ils posent pour la photo de mariage, ils n'ont pas trop l'air de rigoler les japonais!
J'espère qu'ensuite l'atmosphère se détendra (s'il y a du saké, je pense que oui !)