mercredi 19 décembre 2012

Guillaume Perret et The Electric Epic (29/11/12)

 
Guillaume Perret est un des musiciens de jazz français qui comptent vraiment en ce moment.
Avec son groupe The Electric Epic (Philippe Bussonet - basse, Yoann Serra - batterie et Jim Grandcamp - guitare), ce saxophoniste (et jeune trentenaire) a rapidement imposé un style unique.


Difficile en effet d'étiqueter la musique d'Electric Epic, c'est un mélange d'influences aussi diverses telles que métal, jazz éthiopien, funk, rock, klezmer,..


Rien d'étonnant donc à ce que cette musique ait séduite le grand gourou John Zorn, qui s'est empressé de publier le premier disque du gang sur le prestigieux label Tzadik.

 
Ce disque est certes une des réussites de 2012 mais il faut avouer qu'il reste en deça des prestations scéniques (épiques bien sûr) de Guillaume et ses amis, comme ils l'ont encore démontré à Chatenay-Malabry en cette fin de Novembre.


De quoi, en tout cas, mériter les TTT de Télérama (qui a fait beaucoup pour développer sa notoriété et compare sa musique à celle d'un Weather Report du 21ième siècle)...


Un concert de Guillaume Perret et Electric Epic, c'est en effet une expérience sensorielle unique, avec un éclairage intimiste, des effets spéciaux (ah, le pavillon du saxophone éclairé de l'intérieur en rouge !), un usage fréquent (mais raisonné) de nombreuses pédales d'effet, un morceau joué avec uniquement l'embouchure du sax, une déferlante de notes,..en tout cas, on a l'impression de voir le début de quelque chose d'immense !


lundi 26 novembre 2012

Vincent Courtois et Ze Jam Afane à Pantin (22/11/12)

Le violoncelliste Vincent Courtois et le conteur Ze Jam Afane ont créé une trilogie très sympa qu'ils reprennent en ce moment à Pantin dans le cadre du festival Africolor.
 


La semaine dernière, ils ont joué le premier volet "Les Contes de Rose Manivelle".


L'occasion de (re)découvrir leur univers singulier entre poésie et musiques improvisées.
Je cite leur dossier de presse :" Mêlant la poétique du son à celle du sens, "Rose Manivelle" c'est la fable du premier enracinement, la complainte de l'anéantissement au vent des grains de poussière que nous sommes."



Ils étaient accompagné de complices de longue date : Yves Robert: trombone / Daniel Erdmann: saxophones / Mathieu Jerôme: piano, fender / Olivier Sens: contrebasse / Guillaume Dommartin: batterie.


Le tout donne un concert d'une très bonne tenue, où on sent que la musique jouée est très arrangée tout en laissant une grande place aux interventions des solistes.


Parmi les dits solistes, j'avoue une tendresse particulière pour Ze Jam Afane : d'abord il se prénomme André ce qui suffit à me le rendre sympathique... et en plus j'adore son personnage et ses textes, bien sûr, empreints de sagesse toute africaine et de malice.


Pour moi, c'est carrément l'équivalent français d'Anthony Joseph !
Sa musique est peut-être plus intello et moins sensuelle mais au niveau du rayonnement scénique, il n'a pas grand chose à envier à son cousin caribéen.

A ce jour, les 2 premiers volets de la trilogie "Rose Manivelle" et "L'homme Avion" sont sortis en CD. On attend avec impatience le troisième "Le Roi Pêcheur" dont la version live sera donnée le 13, toujours à la dynamo de Banlieues Bleues.



mercredi 21 novembre 2012

Le Morro do Pai Inácio

En lisant la BD "Daytripper" des 2 frères brésiliens Gabriel Bà et Fàbio Moon, j'ai retrouvé au début d'un chapitre un paysage familier, le Morro do Pai Inácio situé dans la Chapada Diamantina, en plein milieu de l'état de Bahia.
 
 
Au fait, la BD est très sympa et je ne dis pas ça parce que les auteurs sont brésiliens et que les histoires se passent là-bas...


Pour revenir au Morro do P.I, c'est un de mes endroits cultes (restons modestes, je n'y suis allé que 2 fois...), en tout cas un des endroits qui m'a fait dire "Waouh" !


Le Morro est situé à quelques km de la ville de Lençois, laquelle est le point d'entrée de la Chapada et, du haut de ses 1120 m (au dessus du niveau de la mer) qui ont font un des points culminants de la région, il offre une vue imprenable, surtout au coucher du soleil.


Une fois en haut, le décor est typique du sertao, avec notamment des cactus, et on se dit que Lampiao a dû passer par là, pour se réfugier ou pour surveiller les alentours.


La venue de Lampiao n'est que pure spéculation de ma part mais le Pai Inácio a sa propre légende, celle du "Negro Inácio", un esclave qui a eu également maille à partir avec un "coronel".


Pour connaître la légende complète, il ne vous reste qu'à aller à Lençois ou bien chercher sur Youtube  "A Lenda do Pai Inácio". Apparemment chaque guide touristique de la région raconte sa propre version d'une histoire qui montre notamment qu'un parapluie peut aussi servir de parachute !


jeudi 25 octobre 2012

Portraits de Zombie 2012

Il en fallait du courage pour braver les zombies et le mauvais temps ce 13 Octobre, jour de la Zombie Walk parisienne....
 

 











lundi 24 septembre 2012

Le défilé du Nouvel An Belge (22/09/12)

 
 


Ce blog vous avait présenté il y a quelques années le défilé du nouvel an chinois dans le 13ième arrondissement.
Quoi de plus normal que de couvrir celui du Nouvel An Belge (NAB) qui s'est tenu samedi dernier à Montmartre ?


Le Nouvel An Belge est un des évenements les plus réjouissants de la rentrée et il faut vraiment remercier ses créateurs car il permet d'envisager l'automne sous un jour plus favorable.


Pour ceux qui découvriraient l'événement, rappelons qu'il y a quelques années, des parisiens d'origine belge se sont dit que si on pouvait fêter un nouvel an chinois ou un nouvel an russe, pourquoi pas un nouvel an belge ?... et la blague de potache est devenue réalité, avec un programme de plus en plus étoffé au fil des ans, au point de devenir un must de l'agenda parisien et de faire des petits frères dans d'autres villes.


La scène musicale belge est des plus créatives et le weekend de septembre où le NAB a lieu est une occasion d'en montrer sa diversité.
Mais pour démarrer les réjouissances, rien de mieux qu'un défilé-fanfare dans les rues de Montmartre..


Ce défilé, de dimension humaine, est l'occasion de voir des flamands (oui mais des roses), des géants représentant le couple royal belge, des fanfares et les fameuses majorettes (ou Majorettekettet), des jeunes filles sportives aux yeux bleux et à l'énergie contagieuse.


A voir leur prestation, on croit enfin comprendre pourquoi certains milliardaires français veulent devenir belges : ce ne serait pas du tout pour des histoires de gros sous mais pour avoir le privilège de voir ces demoiselles en action dans leur fief bruxellois.



Musique, confettis, bières blondes, belles gambettes, voila en tout cas de quoi nous redonner la frite !
(euh, désolé...mais c'était trop tentant !)


Sans oublier la "kriek" sur le gateau, le plus petit feu d'artifice du monde, tiré d'un chateau fort et qui a été l'occasion du plus long compte à rebours du monde, pour cause de problèmes techniques.
Nos amis belges sont vraiment trop forts et on souhaite longue vie à ce pays si sympathique !


jeudi 26 juillet 2012

Iara Rennó au Satellit Café (25/07/12)



Si on me demandait quels sont les 10 disques que j'emmènerai sur une ile déserte, je mettrai sûrement dans ma liste "Macunaima" de Iara Rennó, un des disques qui a le plus tourné sur ma platine depuis 2 ans.
"Macunaima" est une mise en musique du roman éponyme, un des grand classiques de la littérature brésilienne.


C'est un des disques récents qui illustre le mieux la richesse de la musique brésilienne, avec un mélange de genres absolument détonnant que cela soit à l'intérieur d'un même morceau où des cordes "classiques" peuvent cotoyer des percussions de transe, ou entre 2 morceaux où on va passer d'une ballade à un baile funk.
On pourra se référer à l'article mis sur le blog de référence "afro-sambas" pour plus de détails sur ce disque "culte" et au casting ahurissant.



"Macunaima" est un disque mais c'est aussi un spectacle qui se décline sous diverses formes : opéra, ballet. Evidemment, ce n'est jamais passé en France... mais on peut voir des extraits sur youtube, qui donnent envie de prendre l'avion pour Sao Paulo (ville d'origine de la belle Iara) où se jouent réguliérement des reprises du spectacle.



A défaut de voir le spectacle "Macunaima", l'annonce d'un prochain show de Iara à Paris (et plus exactement au Satellit Café où, il y a quelques années, j'avais malencontreusement loupé sa copine Andreia Dias) était une bonne surprise et il était hors de question de louper ça.


Pour présenter son "cabaret tupi" à l'exigeant public parisien, Iara s'était en l'occurence entourée de la percussioniste Simone Sou (ex Soul) au CV impressionnant et de l'acordéoniste Oleg Fateev (si vous voulez tout savoir sur lui, sachez qu'il est moldave, vit aux Pays-Bas et est le mari ? petit ami ? de Simone Sou - fin de la pause "fofoca").


C'est (un peu) stressant de voir en chair en os (et en voix) une chanteuse que l'on ne connaît que par vidéos interposées. Mais non, je vous rassure, on n'a pas été déçus, même si Iara est devenue blonde (mais ça lui va bien).. Tout était bien, les musiques, la complicité avec ses 2 acolytes et la voix de Iara (ah, la voix !).
J'avais oublié de dire que Iara Rennó a de qui tenir au niveau vocal car elle est  une des descendantes de la fameuse famille Espindola et elle a vraiment une superbe voix, cristalline, tour à tour enfantine, sensuelle,..


Elle a aussi une bonne présence sur scène : on sent qu'elle a dû faire du théâtre et de la danse et sa prestation a été à la hauteur des espoirs qu'on avait mis dans le concert, d'autant plus qu'elle est sympa et accessible (j'ai même réussi à lui faire 2-3 compliments à la fin du concert, c'est dire !)


J'aurai seulement 2 regrets par rapport à ce concert - d'abord la très faible affluence (bon, d'accord, elle n'est pas forcément connue en France mais c'est dommage pour une artiste de sa qualité, surtout quand on voit qu'une chanteuse comme Flavia Coelho - je n'ai rien contre elle - va faire un concert à la Cigale !)


Autre petit regret, j'attend un petit frére de "Macunaima", mais pas de nouveaux CDs à l'horizon.
Pourtant, le répertoire d'Iara s'étoffe avec des super chansons...
Au moins, elle propose à la vente à la fin du concert un CD du projet A.B.R.A auquel participe avec, entre autres, Cibelle;...
A.B.R.A est un groupe qui joue des "marchinas" punk. Sympa mais pas forcément renversant..


En tout cas, Public Parisien, tu as une chance de te rattraper en allant voir la délicieuse, formidable, sublime, bellisssime, visionnaire,...Iara qui repasse le 3 Août à la Favela Chic dans une version "mini cabaret tupy", donc en principe seule sur scène avec sa guitare, ses machines et ...ses orixas protecteurs.
Ne laisse pas passer ta chance de voir une artiste complète et qui sera, n'en doutons pas, une des artistes emblématiques de la musique brésilienne !