dimanche 14 décembre 2014

Juçara Marçal (de Metá Metá)




Juçara Marçal est une incroyable chanteuse qui n'est devenue connue qu'au bout d'une vingtaine d'années de carrière !



C'est grâce à Metá Metá qu'on a finalement entendu parler d'elle.
Cela aurait vraiment été dommage qu'elle ne perce pas car elle a une voix et une présence scénique incroyables (avec les cheveux courts ou afro) !



Maintenant, on a l'impression qu'on l'entend partout...
Elle a sorti un nouveau disque "Encarnado", toujours avec ses 2 complices Kiko et Thiago.


On peut également l'entendre sur "Bahia Fantástica" de Rodrigo Campos ainsi que dans le projet Goma-Laca.


A chaque fois, elle casse la baraque : sa voix est reconnaissable entre mille et elle met merveilleusement en valeur les chansons qu'elle interprète.
La grande classe....

Kiko Dinucci (de Metá Metá)

Kiko est un personnage incontournable de la scène pauliste.
Il participe au renouveau de la samba locale avec son groupe Afromacarônicco, il est un des complices préférés de Rodrigo Campos avec qui il a créé Passo Torto.
 

Il partage de nombreux projets avec Juçara Marçal (Metá Metá mais aussi en duo)..


En plus d'être musicien, chanteur, il est également artiste plasticien.
Bref un bonhomme plus qu'attachant !

Thiago França (de Metá Metá)

C'est le "gros nounours gentil" de Metá Metá.
Il participe à des milliards de projets, que l'on peut télécharger pour la plupart sur son site officiel.
 



 
son site : http://thiagofrancaoficial.blogspot.fr/

Metá Metá de Banlieues Bleues à Banlieues Bleues

 
On se plaint tellement de ne plus voir de concerts brésiliens à Paris que lorsqu'un des groupes (ou plutôt un "collectif") les plus intéressants de ces dernières années s'y produit 2 fois la même année, il ne faut pas bouder son plaisir !


Je veux parler de Metá Metá, le trio pauliste formé par Kiko Dinucci (guitare, chant, look de beatnik barbu), Thiago Franca (saxophone, flûte, look de yakuza)  et Juçara Marçal (chanteuse, littéralement possédée), qui s'était déjà produit en début d'année dans le cadre du festival Banlieues Bleues (cf première photo) et a récidivé le 9 Décembre dernier à la Dynamo (...de Banlieues Bleues) à Pantin.
La boucle est bouclée !


On les avait découvert avec leur premier CD intitulé justement "Metá Metá", véritablement sorti de nulle part, et assurément un des chocs de 2011.
A ce sujet, je tiens à citer afro-sambas l'excellent blog d'Olivier Cathus qui, en France, a été le découvreur/passeur de ce trio et de beaucoup d'autres musiciens brésiliens émergeants, et sans qui on passerait à côté de tant de bonnes musiques : Saravah !



A propos d'afro-sambas, c'était véritablement le genre dominant de ce premier opus avec une première partie acoustique  dans la lignée du répertoire sixties de Baden Powell. Par contre, les derniers morceaux étaient un poil plus énervés avec des ouvertures vers l'afro-beat.
Une thématique générale se détachait du disque : à savoir les orixas, de nombreux morceaux leur étant dédiés.


En 2012, le trio récidive avec un nouveau disque intitulé cette fois "MetaL MetaL".
En fait, il repart sur les bases des derniers morceaux du précédent en délivrant une musique électrique très puissante ! L'afro-samba s'est muée en afro-punk !
Le disque est une véritable baffe et se fait remarquer au Brésil sur les blogs spécialisés mais également en Europe.


En plus de la qualité de leur musique, Metá Metá se distingue de plusieurs façons :  ils mettent leurs disques en téléchargement gratuit, misant sur les concerts pour engranger des revenus. Par ailleurs, les musiciens mènent en parallèle différents projets, privilégiant la rencontre et l'échange, et se soutenant les uns les autres.
Ainsi, les mêmes musiciens collaborent avec Rodrigo Campos, Criolo, Romulo Froes,... C'est comme si la crise du disque avait généré plus d'entraide parmi ces musiciens de Sao Paulo.


Comme certains de leurs compatriotes (Lucas Santtana, Sibá,..), notre trio finit par se faire repérer par le label anglais Mais um Discos, qui sort en 2013 à l'international "MetaL MetaL" avec, cerise sur le gâteau, des morceaux additionnels enregistrés avec le légendaire Tony Allen.

 
Dans la foulée, le label a organisé une première tournée commune avec Sibá : c'est ce concert que l'on a vu au mois de Mars.
 


Cet automne, avec une nouvelle section rythmique, ils ont entrepris une nouvelle tournée européenne avec notamment 3 dates françaises.

 
D'un concert à l'autre, le répertoire est resté sensiblement le même, entièrement dans la mouvance de "MetaL MetaL". Autrement dit : ça "dépote"!
Les salles se sont laissées emporter par l'énergie folle de notre trio augmenté et, lors du deuxième concert, un certain nombre de danseurs a même squatté les premiers rangs (au désespoir de ceux qui dansent dans leur tête uniquement).


En tout cas, on n'est pas sortis déçu des concerts de Metá Metá : leur répertoire "heavy MetaL" prend une nouvelle intensité en live et on est à chaque fois impressionné par la voix et la présence scénique de Juçara (qui en plus communique en français avec le public) ainsi que l'intensité des solos de Thiago.
On attend désormais avec impatience leur prochaine direction musicale (sur disque et en live).

lundi 3 novembre 2014

Ed Motta está de volta

Ed Motta a une actualité chargée cet automne, avec une série de concerts en Europe dont un à Ivry (le 6 novembre) et un autre au New Morning (le 8 Novembre).
 
 
L'occasion de lui rendre hommage et de ressortir les photos de son concert au Jardin d'Acclimatation en Avril dernier.


Eh oui, de l'eau a coulé sous les ponts depuis cette date ! le Brésil a eu le temps d'organiser une Belle coupe du Monde et de se faire ratiboiser en 1/2 finales par une Mannschaft impitoyable.


Si vous ne l'avez jamais vu sur scène, il est temps de réparer cette lacune car Ed Motta, derrière son Fender Rhodes, est une véritable attraction.
Sous des dehors de gros nounours nonchalant, c'est une vraie pile électrique avec une grande expressivité (et un visage parfaitement élastique).


Sa musique funky donne une furieuse envie de danser et, entre les morceaux, il nous régale de quelques anecdotes bien senties (en anglais ou en portugais).

 
Les concerts à venir seront l'occasion de ré-écouter le répertoire de son dernier disque "AOR" qu'il ressort en version double avec une version "européenne" et une version "brésilienne".
Lire ici un article où il présentait le disque l'an dernier.


lundi 22 septembre 2014

Tiganá chez Rémy (le 8 Septembre)

 
Non, Tiganá Santana n'est pas le fils caché d'un footballeur de l'équipe de France de 82 et d'un guitariste latino qui a bâti sa légende à Woodstock.
Il s'agit en fait d'un des musiciens les plus prometteurs de la jeune génération brésilienne.


Je l'ai découvert par hasard il y a quelques années dans une compile de musique bahianaise  et ai réussi à me procurer dans la foulée son premier cd : "Maçalé", qui par bonheur s'est révélé du même niveau que le jubilatoire morceau "Muloloki" qui m'avait permis de le remarquer.

 
Ce qui frappe avant tout chez Tiganá c'est sa voix, grave et profonde, la richesse de ses arrangements et l'aspect spirituel de ses compositions (il me fait un peu penser à Milton Nascimento),... sans oublier un talent certain pour les langues puisqu'en plus du portugais et du yoruba (la langue des orixás qu'il semble côtoyer de près), il chante en espagnol, en anglais, en français et même dans un certain nombre de dialectes africains !


Même s'il semble reconnu par ses pair(es) - Mariana Aydar a repris une de ses chansons et on peut également le voir en vidéo sur le net en duo avec la sambiste Fabiana Cozza - ce n'est sûrement pas facile pour lui de percer au Brésil (et encore moins à Bahia !) et il a enregistré son deuxième cd 'The invention of color" à Stockholm.

 
Ce cd a été bien perçu pas les médias français et on attendait donc depuis près d'un an de voir Tiganá nous présenter son répertoire à Paris.
Grâce soit donc rendue à l'immense RKK d'avoir ouvert sa nouvelle saison des "Lundi de Rémy" avec notre nouveau héros.
Super salle ! Super concert ! Bonne Ambiance ! Les superlatifs me manquent pour rendre compte de la soirée...


On a pu se rendre compte ce soir-là que sur scène Tiganá est aussi envoûtant que sur disque, qu'il semble très sympa et modeste, ce qu'il a montré en communiquant avec le public, en français s'il vous plait !
Cerise sur le gâteau : il a été rejoint par la super(be) Mayra Andrade, le temps de reprendre une des chansons de "the invention..", qu'ils chantent déjà en duo sur le disque.
Moment de Grâce.... La divine Mayra confessera ensuite qu'une des chanson de Tiganá  l'a fait pleurer lors de leur première rencontre. On veut bien la croire !

mardi 22 juillet 2014

L'orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Défense


L'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp (L'OTPMD pour les intimes) est une des sensations musicales world-rock de cette année 2014.


Cette formation suisso-française (ou franco-suisse, c'est comme vous voulez) s'est d'abord distinguée en sortant l'album Rotototor (ce qui montre au moins un certain goût pour les palindromes) lequel a fait l'objet d'un buzz immédiat.


J'ai eu la chance de voir le concert de sortie de l'album aux Banlieues Bleues et, emballé par leur prestation scénique, il m'était impossible de résister à une deuxième couche au festival de jazz de La Défense, qui plus est, en première partie de Staff Benda Bilili !


Difficile de décrire en 2 mots l'univers musical de l'OTPMD mais le nom du groupe délivre déjà quelques indices.
"Tout Puissant" est une sorte d'hommage à des orchestres africains des années 70 (tel le T.P Orchestre Polyrythmo de Cotonou).
"Marcel Duchamp" est un hommage à....Marcel Duchamp, le père de l'art contemporain et inventeur du "ready-made".


Pour résumer, leur musique est un savant mélange de groove africain et de musique érudite, d'énergie rock et de sonorités acoustiques, de boucles répétitives à la Steve Reich et d'esprit dada.
Mais il vaut mieux écouter l'album pour se faire une idée !


La liste des instruments que l'on entend sur scène et sur disque donne également une idée du melting-pot que nos genevois déjantés peuvent proposer : trombone, marimba, violon, guitare, basse acoustique, batterie, percus diverses (triangle, cochon,..), sans oublier la voix claire de la charmante (et souriante et....) Liz Moscarola.


Comment ne pas succomber à leur bonne humeur contagieuse, même à 12 heures en plein soleil ?
Même le public de la Défense, au début sceptique, a été rapidement conquis.


Du reste, leurs albums se sont vendus comme des petits pains à la fin du concert !


C'est également qu'on découvre qu'ils ont déjà sorti 3 cds (depuis 2007).


Prochain rendez-vous parisien ? le 4 Septembre à la Villette.


jeudi 24 avril 2014

mon premier canard mandarin

Je n'avais jamais vu de canard mandarin avant ce 18 Mars.


Quelle ne fut pas ma surprise de voir sur les bords de Marne un drôle d'animal qui ressemblait surtout à un jouet.
Malheureusement, j'ai mis tellement de temps à prendre mes clichés que j'ai attiré l'attention d'autres promeneurs et mon nouvel ami a pris peur.
Dommage !


Plus tard, je l'ai revu en galante compagnie, en train de faire le "kakou" !