lundi 31 mars 2008

Mart’nália

Mart’nália (http://www.martnalia.com.br/) est une des chanteuses/compositrices de Samba qui montent au Brésil.
Elle participe activement au renouveau d'une samba traditionnelle de qualité.
Elle est en celà la digne fille du grand Martinho da Vila (Sa mère, Anália Mendonça, était également une chanteuse : son nom est donc, on l'aura compris une contraction du nom de ses deux parents).

Cette musisienne douée et sympathique est également percussioniste et a notamment accompagné Djavan, Ivan Lins,..
Son premier CD est sorti en 1987 !!! (on taira son age, mais elle ne le fait pas !), d'autres ont suivi dont les derniers en date "Menino do Rio", distribué par Biscoito Fino, et le CD-DVD "Menino do Rio Ao Vivo" gravé à Berlin.









Ci-dessus des photos prises lors de son (unique ?) passage parisien, le 02/07/2005.

lundi 24 mars 2008

Ramiro Musotto

En 2004, lors de ses 2 concerts "In Cité" à la Cité de la Musique, Lenine avait invité deux musiciens inconnus chez nous : un argentin (Ramiro Musotto) et une cubaine (Yusa).
Ces concerts (et le dvd qui a suivi) ont été l'occasion de découvrir ce musicien attachant et charismatique, argentin de naissance et brésilien d'adoption, que son parcours a mené de Bahia Blanca (Patagonie) à Bahia (tout court - mais on pourrait dire Bahia Negra !).

Ramiro Musotto est au départ un percussioniste, qui s'est d'abord approprié les percussions brésiliennes (et notamment le berimbau, son instrument de prédilection) et est ensuite devenu un sorcier de la programmation et de l'électronique.


Il a participé dès la fin des années 80 à l'avénement du samba-reggae et a notamment accompagné des icônes bahianaises telles que Daniela Mercury, Gerônimo et Margareth Menezes.
Sa renommée accrue au plan national l'a ensuite conduit à accompagner sur scène des artistes tels que Lulu Santos et Skank.


C'est aussi un artiste de studio très recherché qui a joué sur, dit-on, plus de 200 cds, dont ceux de Gilberto Gil, Caetano Veloso, Marisa Monte, Adriana Calcanhotto, Fernanda Abreu...
Enfin, last but not least, c'est aussi un producteur qui a une vraie patte sonore (pour Daniela Mercury mais aussi d'autres artistes moins connues telles que Mylene Pires ou Adriana Maciel,..)


Pendant ces années, il a mûri son projet personnel qui a d'abord débouché sur l'album "Sudaka" (2003), suivi d'un cd+dvd "Sudaka ao vivo" (2005) et le dernier album en date "Civilizacao & Barbarye" (2006)(avec des participations spéciales de Chico Cesar et Arto Lindsay).
Ces albums tous réussis constituent une synthèse aboutie des différents univers qui inspirent Ramiro (en vrac le candomblé, le nordeste, les musiques indiennes, la musique électronique bien sûr, avec une ouverture sur des rythmes africains, orientaux,..).
C'est donc un artiste à suivre, aussi bien pour ses productions discographiques que sur scène où il "assure" vraiment (comme il nous l'a montré au Satellit Café le 20 Mars).


Pour conclure, ne vous laissez pas abuser par l'appellation "l'électron libre de l'electro brésil", c'est sûrement efficace au niveau marketing mais sacrément réducteur pour décrire l'univers musical de Ramiro Musotto !
lien : http://www.ramiromusotto.com/

dimanche 16 mars 2008

Bem vindo a Cachoeira

Cachoeira (anciennement Vila de Nossa Senhora do Rosário do Porto da Cachoeira do Paraguaçu) est une ville de l'état de Bahia, à environ 110 km de Salvador, la capitale de l'état. Elle est située dans la région du Recôncavo, si riche à l'époque du Brésil Colonial - notamment en raison de la culture du Sucre et du Tabac.
pour les francophones : nada sur wiki, comme d'hab !

C'est une ville au patrimoine historique et culturel important.
Pour se rendre compte de la dimension historique de Cachoeira, il suffit de déambuler dans ses rues et de voir la beauté des bâtiments et des églises (même si un peu décrépis, mais Gilberto Gil veille au grain et un programme de réhabilitation est en cours !).
Au niveau culturel, c'est avant tout un des haut lieux du Candomblé dont la face visible est la fête de la Boa Morte (http://www.facom.ufba.br/com024/boamorte/festa.html), aux alentours de la mi-Août.
Cette fête est organisée par l'Irmandade de la Boa Morte (une congrégation de femmes noires, descendantes d'esclaves) : http://pt.wikipedia.org/wiki/Irmandade_da_Boa_Morte


Cachoeira est également une terre d'élection pour les artistes, le plus connu étant l'artiste allemand Karl Hansen (rebaptisé Hansen Bahia) qui, par souci d'équité ?, a partagé sa fondation entre Cachoeira et sa rivale et voisine São Felix (de l'autre coté de la rivière).


ci-dessus : une xilogravure de Hansen Bahia - ça commence à être très rare (donc, très cher !)



Cachoeira représente toujours pour ceux qui, comme moi, l'aiment un dilemme : faut-il en parler aux autres ou non ?
On se dit égoïstement qu'on aimerait bien que la ville reste un secret pour initiés, telle une Belle au Bois Dormant toujours endormie au bord du Rio Paraguaçu, attendant pour l'éternité que les bâteaux, chers à Jorge Amado, reviennent un jour de Salvador...
Et dans le pire de nos cauchemars, on imagine même que des hordes de "gringos" vont déferler lors de la São João ou lors de la fête de la Boa Morte, et vont détruire à jamais l'esprit des ces fêtes et pervertir le coeur jusqu'à présent si pur des gens.
D'un autre coté on est un peu jaloux du succès de Santo Amaro, tout ça parce qu'un certain Caetano Veloso et sa petite soeur en sont originaires. On veut même nous faire croire que c'est le berceau de la Samba de Roda. Non mais, faut quand même pas exagérer !
Il faut le dire : Santo Amaro n'est qu'une épluchure de maïs à coté de Cachoeira, et puis, nous à Cachoeira on a Siné Calmon !
Siné Qui ? bom, tudo bem, esquece....



ps : je vous invite fortement à consulter le site du photographe Adenor Gondim; il y a des photos sublimes de Bahia (et donc de Cachoeira, forcément) : http://www.apenasbahia.blogger.com.br/

jeudi 13 mars 2008

Adriana Calcanhotto

Adriana Calcanhotto (http://www.adrianacalcanhotto.com/) est une des représentantes les plus en vue de la MPB (Música Popular Brasileira) de ces dernières années.


Cette auteur-compositeur-interprête, de la génération des Marisa Monte, Carlinhos Brown, Chico Cesar,.. a sû trouver son chemin entre exigence artistique et succès commercial.
Sans être une star, elle est désormais unanimement reconnue au Brésil. Par contre elle reste totalement méconnue en France. C'est injuste et dommage !

Son répertoire (fort de 7 Cds et 2 dvds) se caractérise par un style très éclectique, qui au gré des humeurs de la dame oscille entre des mélodies pop, des reprises des grands anciens (Chico Buarque, Roberto Carlos), des collages surréalistes (tels que le fameux "Vamos Comer Caetano), des morceaux disco, des rythmes du nordeste, ..le tout magistralement servi par des arrangements de très bon goût et la voix très douce de la dame (un régal !).

Son dernier album "Adriana Partimpim" (2004) est un CD pour enfants (mais aussi pour grands enfants) et a été suivi comme il se doit du dvd qui s'appelle "Adriana Partimpim o show" (2005).

Ce qui est aussi intéressant c'est qu'elle multiplie les collaborations, avec notamment des piliers de la nouvelle scène tels que Moreno+2, Domenico+2 (cherchez le manquant), Los Hermanos ou des glorieux ainés tel Hermerto Pascoal.Il est clair qu'on ne s'ennuie jamais à l'écoute de ses albums !

A noter enfin qu'en tant que compositrice, ses chansons ont été reprise par certaines de ses collègues telles que M.Monte, M.Bethania, L.Pinheiro, Ana carolina ou la chanteuse portugaise Cristina Branco.
En résumé, c'est une artiste complète et une personnalité attachante qui mérite d'être plus connue chez nous.

Il reste néanmoins un voile noir pour recouvrir un coin de ce tableau idyllique : pourquoi a t'elle rajouté une deuxième T à son nom (anciennement Calcanhoto) ? cette question ne cesse de me hanter !


photos de concert : A.Calcanhotto à L'Espaço Brasil (29/06/05)

dimanche 9 mars 2008

Susheela - le rappel





C'est promis : après ça, je vous laisse tranquille jusqu'au prochain concert !

Susheela Raman (le 08/03/08)

Dans le cadre du "festival Au féminin à la Goutte d'Or", Susheela Raman (http://www.susheelaraman.com/) a donné 2 concerts parisiens à l'espace Fleury (18ième) le 7 et le 8 Mars.
Ce n'est (presque) plus la peine de présenter Susheela Raman qui jouit en France d'une certaine notoriété, ceci depuis 2001 et son magnifique premier album "Salt Rain" (vrai succès dans l'hexagone avec 200 000 exemplaires vendus).
(néanmoins, pour ceux qui veulent tout savoir: http://en.wikipedia.org/wiki/Susheela_Raman)





La belle chanteuse anglo-indienne d'origine tamoule incarne une fusion réussie de la musique traditionnelle de l'Inde du sud et des sonorités occidentales. Avec son dernier album "33 1/3" elle a légèrement changé de registre en rendant hommage au rock des années 60-70 et a montré un éclectisme et un bon goût certains en reprenant notamment Jimi Hendrix, le Velvet Underground, Bob Dylan mais aussi des artistes plus méconnus du grand public tels que Captain Beefheart et Can.
Cet album, plus dépouillé et moins séduisant à la première écoute que les précédents n'en constitue pas moins un belle réussite.
Il marque aussi une certaine émancipation de Susheela et de son mari/producteur/guitariste Sam Mills car c'est le premier album sur leur propre label.





Ces concerts à l'espace Fleury ont permis à Susheela (allez, un peu de familiarité) de réconcilier les deux facettes de son oeuvre (les reprises rock et le répertoire indien traditionnel).
Et avec quel brio ! Je crois que je n'avais jamais vu une chanteuse avec autant de qualités scéniques réunies.
Susheela R. a une présence scénique impressionnante, aussi à l'aise pour chanter, pleine de recueillement, un chant religieux tamoul qu'une reprise allumée, au bord de la transe, de "Voodoo Chile". Elle s'incarne successivement en Abida Parveen puis en Tina Turner. On croit voir une prétresse de Kali puis un derviche tourneur. Par dessus tout, sa voix est au-delà de ce qu'on peut imaginer sur disque, grave et puissante, avec une technique impressionante. Bref, que dire de plus....
Si elle devenait gourou, on pourrait se retrouver dévot en moins de temps qu'il faut pour le dire...
Plus sérieusement, l'auteur de ces lignes guette déjà fébrilement la date de son prochain passage parisien.



En attendant : Namasté Mrs Raman, euh... pardon, ne parlons pas hindi mais tamoul: Vanakkam Mrs Raman !

mercredi 5 mars 2008

un petit bonjour de Camaret (29570)

Au bout du Finistère, au bout de la Bretagne, au bout de la France, au bout de la Civilisation (roulements de tambour), Camaret nous accueille fièrement, avec ses trésors historiques, nautiques, artistiques (bof), gastronomiques (miam), mégalithiques, druidiques, ...365 jours par an, qu'il pleuve ou ...qu'il pleuve !





svp, ne me demandez pas si j'ai rencontré les filles de Camaret !
En fait, celles de Telgruc sur mer sont bien plus sympas (private joke).
ps : pour ceux qui ne connaitraient pas les chansons paillardes, séance de rattrapage sur :

Renata Rosa (le 10/07/05)

La très charismatique chanteuse paulistana-pernambucana Renata Rosa en concert en 2005.
By the way, qu'est ce qu'elle devient ?



la page qui lui est consacrée sur le site de son label :