mardi 27 avril 2010

Michèle Bernard au Café de la Danse (24/04/10)

Les mauvaises langues disent parfois que ce blog ne présente des chanteuses que si celles-ci satisfont au moins à deux des quatre critères suivants : 1/être jeune et sexy 2/être brésilienne 3/utiliser sur scène tout un attirail d'effets électroniques 4/reprendre du Bobby Lapointe ou du Georges Brassens.
C'est vrai que sur la plupart des messages antérieurs, l'analyse n'est pas dénuée de fondement... mais, voilà l'occasion de couper le cou à une réputation naissante !


Je vais en effet vous parler de l'immense Michèle Bernard, une des grandes dames (même si le terme peut paraître un poil galvaudé) de la chanson française.
Sans être le fan ultime de la dame, cela fait un certain temps que je la suis et avec ce concert donné Samedi dernier au Café de la Danse, cela fera 3 fois que je l'ai vue sur scène. Qui fait mieux chez ses collègues?


Sans faire de concessions au show-business, Michèle Bernard trimbale son accordéon et sa gouaille depuis un certain nombre d'années.
On peut dire qu'elle s'inscrit dans une tradition de chanson réaliste et ses textes poétiques et/ou engagés sont toujours empreints d'humanisme et ne laissent jamais indifférents.
Sur scène, elle a un vraie magnétisme que son passé de comédienne rehausse encore davantage.


Ce nouveau spectacle, nommé "Des nuits noires de monde" est, si j'ai bien compris, une reprise (mais avec un nouvau répertoire) d'un spectacle homonyme que Michèle Bernard a donné dans les années 70.
Je ne saurais pas confirmer ou infirmer car à l'époque j'écoutais davantage Mike Brant ou Les Rubettes !
En 2010, Michèle Bernard partage l'affiche de "DNNDM" (et du CD qui vient de sortir) avec le groupe vocal féminin "Evasion".
Elle est accompagnée de son accordéon et d'un orgue (ogre ?) de Barbarie aux sonorités diablement contemporaines.


Les spectateurs ont en tout cas passé un bon moment lors de ce spectacle grâce, bien sûr à l'énergie et à la sympathie que dégage M.Bernard, mais aussi aux voix et aux talents de comédiennes des chanteuses d'Evasion, sans oublier la prestation du joueur d'orgue de barbarie qui peut postuler sans problème pour des rave-parties !
Mention Bien également à la scénographie et aux lumières !

Donc, Madame Michèle, à bientôt j'espère!

dimanche 25 avril 2010

Mina Agossi au Sunset (22/04/10)


Pour célébrer la sortie de son nouveau CD "Just Like a Lady", Mina Agossi a donné 4 concerts au Sunset du 22/04 au 25/04.
C'était une occasion à ne pas louper pour l'auteur de ce blog qui, pour diverses raisons plus ou moins avouables, n'avait pas encore vu en live la "sensationnelle Mina" (dixit Télérama - TTT pour ces concerts dans le dernier numéro de "Sortir" !).
Si, si, je l'avoue... je sais, c'est la honte !



Autant mettre fin au suspense tout de suite !
Je me joins sans pudeur au choeur des admirateurs de la belle Mina et déclare instantanément ma flamme, enfin.. mon admiration sans limite pour - en vrac - la spontanéité, la technique vocale, la folie douce, la générosité, le choix des reprises, l'énergie, l'intransigeance artistique ...de la very "chic, rattle and roll" Mina (là, c'est le vénérable "The Times" que je cite).


Entourée des musiciens de "Just Like a Lady", à savoir ses accompagnateurs de "toujours" : Eric Jacot (basse) et Ichiro Inoue (batterie), plus le nouveau venu Phil Reptil (claviers, guitare), Mina nous a brillament restitué le répertoire du nouveau CD.
A savoir un savant mélange de standards US, de reprises des Beatles (sublime "And I Love her"), d'A.C.Jobim ("Waters of March" façon rock), de Bobby Lapointe (déjanté "J'ai Fantaisie" : youpi! youpi !),.. sans oublier des compositions persos (belle ballade avec "Just Like a Lady", l'électrique "Lost in the City"),..




Un épatant concert, donc ! Rehaussé par la présence en "guest star" du très sympa musicien américain Daoud David Williams (Miscellaneous Percussions), un des complices historiques de Mina, coinçé à Paris pour cause de nuage volcanique.


A la fin du concert, on est sorti groggy et on s'est dit qu'il valaitt peut-être mieux que Mina et ses complices n'aient pas joué "Voodoo Chile" : qui sait quels fantômes de bluesmen ou quels orixas elle serait capable de réveiller !

lundi 19 avril 2010

Sur les sentiers côtiers bretons...







Plus précisement, en presqu'ile de Crozon, dans le Finistère....

Enrique Morente à Bobigny (16/04/10)


Enrique Morente a donné le dernier concert du festival Banlieues Bleues.
Hélas, sans Miguel Poveda, qu'on découvrira donc plus tard.


Le légendaire chanteur de Flamenco a bravé les nuages volcaniques pour donner un concert devant une salle pleine à craquer d'afficionados.

Pour ceux qui ne le connaissaient pas, c'était l'occasion de découvrir un immense artiste qui, en plus de maitriser pleinement son art, n'hésite pas à innover et d'aller à la rencontre d'autres univers tels le rock.


Merci à ses deux guitaristes qui ont remplacé au pied levé les musiciens habituels d'E.Morente restés "en carafe" en Espagne.
Entre caresse et rudesse, on s'est sans trop de mal laissé envoûter par des mélodies semblant venir d'une autre époque.


Ci-dessous le dernier disque du Maestro, son premier enregistrement en public.