lundi 16 novembre 2009

PhotoQuai, plus qu'une semaine

Plus qu'une semaine pour profiter de l'expo PhotoQuai, en face du Musée du Quai Branly !
Des fois, on se dit qu'on a quand même de la chance d'habiter à Paris pour voir gratuitement une exposition d'une telle variété et d'une telle tenue ! On en redemande....


Pour ceux que ça intéresse, voici mes coups de coeur :
médaille d'or : Lu Guang (Chine) - des photos super-abouties au service d'un sujet très fort (la pollution en Chine)
médaille d'Argent : Pierrot Men (Madagascar) - en Noir et Blanc ou en couleur, ses photos sont des vrais moments de poésie ! Une révélation !
médailles de bronze - catégorie couleur : Myrto Papadopoulos (Grèce) - pour sa série émouvante sur des gitans musulmans de Grèce et Julio Bittancourt (Brésil) - pour sa série forte sur un squat à Sao Paulo,
médailles de bronze - catégorie N&B : A Yin (Chine) - pour des portraits époustouflants en Mongolie intérieure et Atul Loke (Inde) - pour la série sympa sur son "chawl" natal à Mumbai.


Portraits de Dhâkâ





dimanche 8 novembre 2009

le SoulJazz Orchestra à Bobigny (09/10/09)


Ce blog vous avait déjà présenté les filiales US (Antibalas) et françaises (Fanga) de l'internationale Afrobeat.



Mais c'est du ...Canada que vient le groupe qui pourrait installer l'Afrobeat aux premières places des charts internationaux.



Le SoulJazz Orchestra qui possède 3 albums à son actif nous a déjà gratifié de quelques "mini-tubes" tels que "Mista President" ou "People, People" et il dispose d'un réel pouvoir de séduction susceptible de toucher un large public.



Le SJO a une formule magique : il réussit à délivrer des morceaux toujours percutants, articulés autour de thèmes que l'on a vraiment envie de chanter sous sa douche, le tout emballé dans un format "radiophonique" (en gros, les morceaux ne durent pas 20 mn...).


Leur prestation au Canal 93 de Bobigny (qui est, soit dit en passant, une salle très sympa) a été à l'image de leur dernier CD "Manifesto" : pleine d'énergie et de bonnes vibrations afro/funk/soul..
Comme on dirait au Québec, un "calvaire de bon concert" qui nous a laissés "fous comme des balais".


Au bout de la scène, Pierre Chrétien, le leader du groupe, a la lourde tâche d'assurer sur ses claviers la partie mélodique et la basse.
A ses cotés, Marielle Rivard (ah ! Marielle..), tantôt glamour tantôt "soul mama" se charge du "lead vocal" et joue du shékeré.


Leurs collègues des cuivres et de la batterie ne sont pas en reste et font tourner de façon diabolique les thèmes des premiers CDs ainsi que du prochain album "Rising Sun", dont un prometteur morceau de style éthio-jazz !



Point de concert d'afrobeat sans un hommage à Fela et, pour notre grand plaisir, le groupe nous a donc gratifié d'un "Roforofo Fight" de bonne facture avant d'enchainer sur, of course, "Mista President".
Manquait juste à ce concert pour que j'atteigne une extase totale mon morceau préféré de "Manifesto", à savoir "Amen", peut-être trop introspectif pour les concerts...


On ne leur en voudra pas car c'est un groupe super attachant à la fois sur scène et en dehors de la scène.
A la sortie du concert, ils viennent eux-mêmes vendre leurs CD et des T-Shirts, qu'on a envie de leur acheter 1/ parce qu'ils sont effectivement très sympas et 2/ pour les soutenir !
et en plus, ils se montrent disponibles pour tchatcher...Trop cools !

dimanche 1 novembre 2009

Les looks "extrêmes" d'Harajuku


Lorsqu'on se promène le weekend du côté de la gare d'Harajuku, il faut s'attendre à entrer dans une nouvelle dimension dans laquelle évoluent d'étranges personnages.



Nous voilà donc de plein pied dans un univers fortement influencé par les célèbres mangas et leur déclinaison cinématographique, les non moins fameux "anime".



Les japonais quand ils aiment ne font décidément pas les choses à moitié !


Par contre, qui nous dit que nous ne sommes pas également transformés en Albator ou bien en Capitaine Flam en passant le portillon de la station de métro ?

Harajuku (Tōkyō)


Le quartier d'Harajuku est réputé pour être le temple de la mode à Tōkyō.


C'est là que se donnent rendez-vous les "fashion-victims" de tous les ages pour assouvir leur quête perpetuelle d'élégance et de style en dépensant (littéralement) sans compter.


Les grandes enseignes de luxe sont regroupées sur Omotesondo, la version locale des Champs-Elysées alors que les rues adjacentes proposent des boutiques plus branchées.



C'est là que les modes se font et se défont, en fonction des goûts de certains groupes privilégiés de teenagers.


Le weekend, toutes les excentricités sont de mise (alors que durant la semaine, on est plus "straight") et la rue est un spectacle permanent où se cotoient les extrêmes : du raffinement le plus total au mauvais goût le plus abouti !


lundi 26 octobre 2009

Céu aux mille visages




Volta Logo, ppppppplease !

Céu à la Maroquinerie (23/10/09)


La surdouée Céu (http://www.myspace.com/ceumusic) est venue la semaine dernière présenter à Paris son deuxième cd "Vagarosa" (pour le moment seulement disponible en import).



Entre Céu et moi, c'est une histoire d'amour de longue date (voir ce post), enfin surtout de mon coté !
Son album éponyme a été, pour moi, le CD le plus écouté de 2005 et depuis je me demandais si le "Numero dois" allait sortir un jour : l'album de Sonantes avait été une bonne mise en bouche en 2008 mais avec "Vagarosa", on tient enfin la chose ! Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'est pas déçus !



"Vagarosa" a été en grande partie écrit par Miss Céu et produit avec l'aide de son mentor (et également producteur de "Céu") , Beto Villares.
"Vagarosa" possède pas mal d'ingrédients qui ont fait le succès de "Céu", à savoir la voix délicieusement rauque de la demoiselle (en progrès), des mélodies accrocheuses, des climats variés, des collaborateurs éclairés, un mélange de styles quasi anthropophage, une production soignée, ...
On peut lui prévoir autant de succès qu'à son prédécesseur même si, à mon avis, il est "un poil" plus expérimental et demande un peu plus d'efforts de la part de l'auditeur.



Dire que ce concert de la Maroquinerie était attendu par le noyau dur des fans parisiens de Céu est donc un doux euphémisme : Je vous rassure tout de suite, là non plus on n'a pas été déçus et on a pu juger des progrès scéniques de la belle depuis un fameux concert à la Flèche d'or en 2005.
Dans ce concert parisien, Céu nous a joué la quasi intégralité du nouveau CD, une bonne partie du premier (vagarosa-isé) et 2 reprises de Martinho Da Vila et Ray Charles.


Idéalement secondée par ses 4 musiciens à la fois compétents et super concentrés (Lucas Martins - Basse, Bruno Buarque - Batterie, DJ Marco - Platines, Guilherme Ribeiro - claviers, guitare, accordéon), Céu a séduit un public mixte (franco-brésilien) par son charme, son énergie, ses chorégraphies...hum, personnelles, sa timidité somme toute craquante, son respect pour ses pairs musiciens (tels que Fela à qui elle dédie "Rainha" son incursion afro-beat).
Maintenant j'ai 2 requêtes personnelles : 1/Céu, j'espère qu'il ne faudra pas attendre 2013 pour ton prochain show parisien : 2/Céu, il faut dire au public français de se lever pendant le concert, sinon ça fait un peu "paradão " !

vendredi 23 octobre 2009

Saudades do métro de Tōkyō


Salarymen en costume, otakus à lunette, collégiennes en petite jupe, bébés utilisant leur premier téléphone portable 3G, personnage de mangas, femme d'affaire habillée de façon traditionnelle ou bien selon les dernières tendances,... : que de rencontres (silencieuses !) dans le métro !







En direct du métro de Tōkyō


Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier le métro de Tōkyō : un des plus fréquentés du Monde, un des plus sûrs, un des plus propres, sûrement le plus ponctuel,... Ce ne sont pas des légendes !

Voici une Petite visite guidée :


Pour commencer, quelques chiffres : il y a 13 lignes qui appartiennent à 2 compagnies (la compagnie Tōkyō Métro a 9 lignes, la compagnie Toei a 4 lignes).
Sur ces 13 lignes peuvent potentiellement circuler 12,5 millions d'habitants, ce qui induit quelques exigences en termes de rapidité et de ponctualité des rames, sinon c'est le chaos assuré !



Cette machine semble à première vue un enfer pour un homo parisianus normal, mais on s'y fait ! C'est même pratique à l'usage (les japonais aiment qu'on leur mâche le travail)
Le plus dur est de mettre en version anglaise et d'avoir repéré sur le tableau voisin le prix du voyage entre la station de départ et la station d'arrivée (ce n'est pas comme à Paris avec un tarif unique).
Il reste néanmoins une embûche à surmonter par le néophyte en cas de changement de compagnie sur le trajet : dans ces cas-là, on peut regretter de ne pas avoir pris un pass à la journée valable sur tout le réseau.


Vous l'avez compris, nous sommes sur la ligne rouge et ce n'est visiblement pas l'heure de pointe..
Néanmoins, toutes les stations ne sont pas équipées de garde-fous (voir photo suivante).
Le principal danger du métro, outre une attaque au gaz sarin par une secte fanatique (cas heureusement rarissime !), est constitué par les "chikan" (hommes aux mains baladeuses) - c'est un problème sérieux et il y a même une brigade de police spéciale qui les pourchasse !



Scène inimaginable à Paris : on respecte la signalisation sur le sol !
On notera que c'était un jour de pluie...



Deuxième scène inimaginable dans nos contrées : on rentre poliment dans la voiture, chacun à son tour !


Les portillons sont un condensé de technologie japonaise : ils ont conçus pour laisser passer 2 personnes à la seconde (dans les 2 sens) - la position normale est "ouverte" mais gâre aux genoux si on ne présente pas son titre de transport !
Ceci dit, le japonais ne semble pas resquilleur dans l'âme...

dimanche 11 octobre 2009

Pierrick Pedron - OMRY au Sunset (10/10/09)


Le saxophoniste (alto) Pierrick Pedron, l'auteur d'"OMRY", l'un de mes albums préférés de 2009, s'est produit les 9 et 10 Octobre derniers au Sunset.



D'avantage qu'un disque, "OMRY" est un projet musical (http://www.myspace.com/pedronomry) et c'est d'ailleurs sous ce nom que se produisent P.Pedron et ses acolytes, soit :
Laurent Coq : Fender Rhodes / Piano
Fabrice Moreau : (Première) Batterie
Franck Agulhon : (Deuxième, eh oui !) Batterie
Vincent Artaud : Basse
Eric Löhrer : Guitares (qui remplaçait en fait le guitariste du CD : Chris De Pauw)


Laurent Coq


Eric Löhrer



Dans le CV de Pierrick Pedron, il y a un certain nombre de détails qui déclenchent a priori la sympathie : il est breton, il joue du saxophone alto, il est fan de Pink Floyd,..
J'avoue qu'en plus des éloges de la presse jazzistique, ça m'a pas mal motivé à m'intéresser à "OMRY" lorsqu'il est sorti.
Pour l'anecdote, certain(e)s lui trouvent même une certaine ressemblance avec Robert "Ironman" Downey Jr. , je vous laisse juges....
Mais, trêve de bétises !

Les 2 siamois de la batterie : F.Moreau et F.Agulhon


Vincent Artaud




En tout cas, Le disque "OMRY" est une merveille de fusion jazz-electro-rock-... (à vous de compléter) qui arrive à harmonieusement combiner différents univers tels que du jazz "classique" (P.P est un disciple de C.Parker), des climats rocks tendus ou plus planants à... la Pink floyd, une référence à Oum Kalsoum ("Omry" est à la base un thème de la légendaire chanteuse), des emprunts à Billy Cobham/Massive Attack....
...le tout avec, ce qui fait souvent défaut à ce genre de projets, à savoir de l'âme.
Pour moi, si dans au moins 90% des cas, "fusion" est synomyme de technique instrumentale parfaite mais froide voire vaine, "Omry" se caractérise au contraire par une musicalité sans faille, une grande variété et beaucoup de lyrisme.
Bref, un CD épatant dans lequel on redécouvre à chaque écoute des nouveaux détails !


On était donc très curieux de découvrir la version "Live" du projet et bien... on n'a pas été déçus !
En 2 sets d'une heure chacun, le sextet nous a livré une prestation très solide, rejouant "OMRY" en version directors cut.... prestation magnifiée par des choruses d'enfer (P.Pedron, bien sûr se taille la part du lion avec des envolées incandescentes... mais ses petits camarades ne sont pas en reste et j'ai notamment été impressioné par le solo de Vincent Artaud qui, avec sa basse et des pédales d'effet, a réussi à monter une mini-symphonie en rajoutant des boucles l'une après l'autre).
Bref, un concert TTT (comme dirait Télérama) ! J'espère que c'est gravé quelque part (message particulier !).


Histoire de faire la fine bouche, dommage qu'ils ne nous aient gratifiés que d'un seul rappel (le standard "A Nightingale Sang In Berkley Square" avec L.Coq et P.Pedron seuls maîtres à bord, leurs collègues ayant pris la poudre d'escampette...),...
On aurait aimé les voir se frotter à des morceaux de rock, tels que ceux de Radiohead, par exemple.
Mais çe sera peut-être pour Omry II ou IV,.. qu'on est déjà impatient de découvrir...