dimanche 28 février 2010

Les batucadas au carnaval de Paris


Dire que le Carnaval de Paris va rapidement surpasser les grands Carnavals Brésiliens (Rio, Salvador, Olinda,..) est, je vous l'accorde, un poil prématuré voire carrément présomptueux !


En fait, sans le Brésil le Carnaval de Paris n'existerait pas tant les batucadas sont présentes dans le défilé et contribuent à son ambiance festive.






Y'a pas à dire : la musique brésilienne c'est quand même plus agité que, au hasard, la bourrée auvergnate !

Carnaval de Paris, le 14 Février 2010


Venise, Rio de Janeiro, Salvador de Bahia, Nice, etc... peuvent trembler car maintenant un nouveau Carnaval vient les concurrencer et il se situe à ...Paris : étonnant, non ?



Eh oui, ce n'est pas forcément très médiatisé mais Paris possède bien un Carnaval.
En fait, c'est une tradition très ancienne qui avait totalement disparu mais qui renaît de ses cendres depuis une dizaine d'années.


Le défilé 2010 allait de Gambetta à l'Hotel de Ville et était placé sous le signe des couples improbables (St Valentin oblige).


En ce qui me concerne, je suis un peu allé à ce défilé "sans m'attendre à quelque chose de miraculeux" mais je dois avouer que j'ai finalement trouvé ça très sympa...
En effet, même s'il n'attire pas des milliards de personnes (quoique...), c'est un vrai défilé avec des Géants, des fanfares, des batucadas, des gens déguisés dans le cortège et pas mal de curieux sur les trottoirs.


L'atmosphère est donc très festive, le public a entre 7 mois et 777 ans et on a même l'impression de renouer avec le véritable esprit du Carnaval car, pour parler des carnavals cités en début de ce post, le côté commercial semble avoir pris le dessus sur le côté populaire.



Donc, quelques rayons de soleil aidant, on a vraiment passé un bon moment, même si parfois il fallait jouer des coudes avec les autres photographes (amateurs ou professionnels).


Merci donc aux organisateurs et aux participants qui ont contribué à placer Paris sur les cartes de la Planète Carnaval, et on se dit "vivement l'année prochaine" en espérant participer à une édition encore plus délirante.


Le plus étonnant dans l'affaire est qu'il semble en fait y avoir plusieurs carnavals de Paris.
Ainsi, sur le net, on trouve 2 sites "concurrents", à savoir http://carnaval-paris.org/ et celui de l'association MACAQ http://carnavaldeparis.org/site/index.html.


Pour la petite histoire, le défilé "officiel" qui partait de Gambetta était bien celui de l'association MACAQ dont les bénévoles encadraient efficacement le parcours.


lundi 8 février 2010

Lee Fields & The Expressions à Paris (04/02/10)

Suite et fin du concert "Menahan Street Band + Lee Fields" au New Morning, ce 4 Février.


Lee Fields (http://www.myspace.com/leefields) est une des révélations musicales de 2009.
Son CD "My World" (sur le label Daptone), enregistré avec son groupe "The Expressions" a été cité par nombre de revues dans leur palmarés des meilleurs CDs de l'année.
Ceci n'est pas forcément étonnant quand on sait qu'à chaque fois le label Daptone fait bingo avec ses productions soul "vintage" et sait nous surprendre avec des artistes méconnus mais authentiques.



Quant à Lee Fields, ce qui est émouvant c'est que le bonhomme a presque 60 ans (il ne les fait pas) et qu'il est resté méconnu tout ce temps-là (en tout cas en Europe).
On a dit de lui que c'est une sorte de James Brown underground et c'est vrai qu'il y a pas mal de similarités avec le Godfather of Soul mais c'est quand même assez réducteur comme jugement et il mérite dorénavant sa place au panthéon des musiques noires.



En fait, et c'est heureux pour lui, il bénéficie (un peu comme Sharon Jones avant lui) du succès d'Amy Winehouse (et de ses conseurs pour la plupart anglaises et blanches).
On a bien aimé la Soul modernisée d'Amy mais du coup, on se dit qu'on peut aussi aimer une version plus... authentique.

Le CD "My World" regorge de pépites accrocheuses et mérite son succès mais c'est vraiment sur scène que Lee Fields impressionne.
C'est un petit bonhomme, à la fois classe et énergique, charmeur, blagueur, qui a réussi à plaire aux femmes et aux hommes de la salle - toutes générations confondues, des petites teenagers jusqu'aux baby-boomers grisonnants.



On a vraiment eu envie de partager avec Lee son amour de la gent féminine, ses joies, ses félures,..


Ce soir-là, Lee Fields et ses Expressions ont donc déroulé un set impeccable, du genre de ceux qui vous allument des petites étoiles dans le coeur (et dans les yeux).
On envie ceux qui ne l'ont pas encore vu !

Le Menahan Street Band à Paris (le 04/02/10)

Le Menahan Street Band partageait l'affiche avec Lee Fields & The Expressions lors d'un concert au New Morning le 4 Février dernier.
C'était l'occasion de découvrir sur scène une formation que l'on connaissait grâce à "Make the Road by walking" un album qui aura pas mal tourné sur nos platines depuis l'Hiver 2008.


Le Menahan Street Band (qu'on appellera par économie le MSB) est un de ces groupes qui symbolisent le renouveau musical de Brooklyn et le métissage des genres qui en fait la richesse.
Les musiciens du groupe constituent, pour la plupart, le noyau dur du sympathique label Daptone (http://www.daptonerecords.com/) puisqu'on les retrouve dans les groupes phares du-dit label (les Dap-Kings qui accompagnent Sharon Jones, le Budos Band, les Expressions qui accompagnent... Lee Fields).



Le MSB est quant à lui le projet du guitariste (et multi instrumentiste) Thomas Brenneck.
Il nous offre une musique instrumentale, digne héritière des riches heures de la Blaxpoitation avec des mélodies hautement addictives, une instrumentation riche et une production soignée.



Lors de cette tournée européenne, en plus de tourner avec Lee Fields & the Expressions (qui sont donc, j'espère que vous avez suivi, les mêmes musiciens), le MSB se présente "featuring Charles Bradley" au chant et nous propose donc en plus de ses "tubes" instrumentaux habituels (dont une reprise du thème de "Rocky"), une relecture de la musique soul des années 60.


Charles Bradley est, en schématisant, un émule de James Brown, d'age indéterminé, plein d'énergie et qui irradie littéralement d'émotion et d'amour.
Il est hautement attachant et a réussi à se mettre la salle dans la poche au bout de 10 secondes.


La combinaison de la compétence musicale de nos blanc-becs et de l'énergie du vieux soulman nous a donc donné des frissons lors de ce set mais, unfortunately, au bout de quelques morceaux, C.Bradley s'eclipse car le concert bascule dans sa deuxième partie (L.Fields...) sur laquelle on revient dans le post suivant.

Heureusement, on retrouvera Brother Charles en fin de concert pour un rappel et une ovation mérités.
Au final, on peut parler d'un examen de passage réussi pour le MSB, avec en cerise sur le gateau la découverte bien sympa que ce Mister Bradley.

lundi 1 février 2010

le tramway à Zagreb

Je vous présente le tramway de Zagreb.
C'est vraiment la vedette du macadam !