La fête de Yemanjá, qui a lieu tous les 2 Février, est une des manifestations les plus spectaculaires du syncrétisme religieux brésilien.
C'est plus à Bahia qu'elle est le plus célébrée et notamment sur la plage de Rio Vermelho à Salvador.
Yemanjá, on le rappelle, est la déesse de la mer dans le culte afro-brésilien et elle a une importance particulière pour les bahianais (ne serait-ce que parce que leurs ancêtres esclaves sont justement arrivés au Brésil par la mer).
Le 2 Février est un jour où on fait des offrandes (fleurs, poupées, parfums,..) à la déesse, que l'on apporte à la plage avant qu'elles soient transportées au large dans des bateaux de toutes tailles.
La fête commence la veille au soir et continue toute la journée du 2 jusqu'à très tard.
Le "dress-code" est le blanc.
Comme souvent à Bahia, le sacré côtoie le profane et la fête offre un véritable "maelstrom de sensations".
Cachoeira, qui est un des hauts-lieux du Candomblé, se devait également d'avoir une fête de Yemanjá "officielle" et cela fait donc quelques années que celle-ci est organisée (en général le dimanche suivant le 2 Février).
A défaut de plage, c'est le majestueux Paraguaçu qui est le cadre des offrandes à la déesse (mais après tout, les offrandes sont également destinées aux autres éléments de la nature).
La fête de Cachoeira est une expérience joyeuse qui permet à la plupart des "terreiros" de la région de se rencontrer.
Il y a aussi un peu de prestige en jeu : qui offrira la plus belle offrande ?
La chronologie de la fête est ordonnée ainsi : dans un premier temps, chaque terreiro se présente au bord du fleuve et dépose ses offrandes sur une estrade. Ensuite commence une cérémonie commune en hommage aux orixas - c'est la partie la plus spectaculaire de l'après-midi !
A la fin de cette cérémonie, les terreiros récupèrent les offrandes et forment un impressionnant cortège qui va jusqu'au "port" de Cachoeira.
Là, les offrandes sont, comme à Salvador, emportées dans des embarcations de toutes tailles (et souvent surchargées).
Un peu plus loin, elles seront présentées à Yemanjá (en espérant que celle-ci les acceptera).
Ayant eu la chance, l'année dernière, de voir la fête de Rio Vermelho le 2 et celle de Cachoeira le 3, j'ai trouvé celle-ci aussi intéressante (voire plus). Certes, elle n'est pas aussi imposante que l'"originale" mais autant empreinte de ferveur et elle présente une autre facette du Candomblé.
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