Si on me demandait quels sont les 10 disques que j'emmènerai sur une ile déserte, je mettrai sûrement dans ma liste "Macunaima" de Iara Rennó, un des disques qui a le plus tourné sur ma platine depuis 2 ans.
"Macunaima" est une mise en musique du roman éponyme, un des grand classiques de la littérature brésilienne.
C'est un des disques récents qui illustre le mieux la richesse de la musique brésilienne, avec un mélange de genres absolument détonnant que cela soit à l'intérieur d'un même morceau où des cordes "classiques" peuvent cotoyer des percussions de transe, ou entre 2 morceaux où on va passer d'une ballade à un baile funk.
On pourra se référer à l'article mis sur le blog de référence "afro-sambas" pour plus de détails sur ce disque "culte" et au casting ahurissant.
"Macunaima" est un disque mais c'est aussi un spectacle qui se décline sous diverses formes : opéra, ballet. Evidemment, ce n'est jamais passé en France... mais on peut voir des extraits sur youtube, qui donnent envie de prendre l'avion pour Sao Paulo (ville d'origine de la belle Iara) où se jouent réguliérement des reprises du spectacle.
A défaut de voir le spectacle "Macunaima", l'annonce d'un prochain show de Iara à Paris (et plus exactement au Satellit Café où, il y a quelques années, j'avais malencontreusement loupé sa copine Andreia Dias) était une bonne surprise et il était hors de question de louper ça.
Pour présenter son "cabaret tupi" à l'exigeant public parisien, Iara s'était en l'occurence entourée de la percussioniste Simone Sou (ex Soul) au CV impressionnant et de l'acordéoniste Oleg Fateev (si vous voulez tout savoir sur lui, sachez qu'il est moldave, vit aux Pays-Bas et est le mari ? petit ami ? de Simone Sou - fin de la pause "fofoca").
C'est (un peu) stressant de voir en chair en os (et en voix) une chanteuse que l'on ne connaît que par vidéos interposées. Mais non, je vous rassure, on n'a pas été déçus, même si Iara est devenue blonde (mais ça lui va bien).. Tout était bien, les musiques, la complicité avec ses 2 acolytes et la voix de Iara (ah, la voix !).
J'avais oublié de dire que Iara Rennó a de qui tenir au niveau vocal car elle est une des descendantes de la fameuse famille Espindola et elle a vraiment une superbe voix, cristalline, tour à tour enfantine, sensuelle,..
Elle a aussi une bonne présence sur scène : on sent qu'elle a dû faire du théâtre et de la danse et sa prestation a été à la hauteur des espoirs qu'on avait mis dans le concert, d'autant plus qu'elle est sympa et accessible (j'ai même réussi à lui faire 2-3 compliments à la fin du concert, c'est dire !)
J'aurai seulement 2 regrets par rapport à ce concert - d'abord la très faible affluence (bon, d'accord, elle n'est pas forcément connue en France mais c'est dommage pour une artiste de sa qualité, surtout quand on voit qu'une chanteuse comme Flavia Coelho - je n'ai rien contre elle - va faire un concert à la Cigale !)
Autre petit regret, j'attend un petit frére de "Macunaima", mais pas de nouveaux CDs à l'horizon.
Pourtant, le répertoire d'Iara s'étoffe avec des super chansons...
Au moins, elle propose à la vente à la fin du concert un CD du projet A.B.R.A auquel participe avec, entre autres, Cibelle;...
A.B.R.A est un groupe qui joue des "marchinas" punk. Sympa mais pas forcément renversant..
En tout cas, Public Parisien, tu as une chance de te rattraper en allant voir la délicieuse, formidable, sublime, bellisssime, visionnaire,...Iara qui repasse le 3 Août à la Favela Chic dans une version "mini cabaret tupy", donc en principe seule sur scène avec sa guitare, ses machines et ...ses orixas protecteurs.
Ne laisse pas passer ta chance de voir une artiste complète et qui sera, n'en doutons pas, une des artistes emblématiques de la musique brésilienne !
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