mardi 14 décembre 2010

Akalé Wubé au Centre Culturel Tchèque - 19/11/10

Akalé Wubé est un jeune groupe français d'éthio-jazz.
Pour ceux qui ne sont pas familiers de ce style musical, disons que leur répertoire gravite autour du jazz tel qu'il se pratiquait à Addis-Abeba dans les années 60-70, un répertoire remis au goût du jour par la série des disques "Ethiopiques" et qui a également profité du succès du film "Broken Flowers" de Jim Jarmush, dont il constituait l'essentiel de la bande son.


Les prophètes d'Akalé Wubé se nomment donc Mulatu Astatqé, Mahmoud Ahmed ou Getatchew Mekurya mais nos petits frenchies ont le mérite de ne pas faire du copier-coller des versions de ces maîtres et ils proposent, au contraire, des arrangements modernes à ces standards du genre et n'hésitent pas non plus à jouer leurs propres compositions.


Leur album éponyme est un de mes disques de chevet du moment et chaque écoute est un grand moment de plaisir, qui permet de saisir des nouvelles nuances dans un patchwork de styles : jazz, rock, psychédélique, reggae, tangos,..
La presse internationale est du reste assez enthousiaste et n'hésite pas à comparer Akalé Wubé à des groupes tels qu'Antibalas ou Budos Band (cocorico !).
Par contre, malgré ces louanges cet album reste très dur à trouver : mystère !

Ce concert au Centre Culturel Tchèque de Paris était l'occasion de découvrir notre combo rétro-futuriste sur scène, pour un prix modique et dans un contexte décontracté.
On avait aimé l'album et bien, sur scène c'est encore mieux !
Ce concert, qui était leur dernier avant une grande aventure en Ethiopie, a été un super moment, avec une pêche d'enfer, plein de morceaux inédits (qui laissent présager un second album sympa), des moments de folie douce avec notamment un festival collectif aux percussions.

Ce qui est sympa c'est qu'ils sont très classe sur scène mais avec une bonne humeur communicative.
D'ailleurs, il suffit de voir leurs flyers pour se rendre compte qu'ils ont un univers assez décalé.
Difficile de faire ressortir un des musiciens du lot, chacun contribue à l'édifice du groupe mais j'ai bien aimé Olivier Degabriele le bassiste - le pilier inaltérable du groove et Etienne de la Sayette, le trompetiste-percussioniste qui fait décoller certains morceaux avec ses percussions diverses (dont une cuica, provoquant une rencontre inédite Addis-Rio de Janeiro !).
Mais bon, ils sont tous bien !

Après ce concert, Akalé Wubé est donc parti en tournée en Ethiopie. Ils ont donné des concerts et ont même rencontré Mr Mulatu himself !
On trouvera ici le récit de leurs aventures éthiopiennes.


Inutile de dire que nous sommes donc impatients de revoir le quintet sur une scène parisienne, suite à cette expérience qui, n'en doutons pas, va encore enrichir leur musique à venir.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

alors, c'est quand le prochain concert ?